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Le Projet « Groussgasmaschinn »
L’Association Groussgasmaschinn fut établie au lendemain du classement de la Groussgasmaschinn comme Monument National par le Ministère de la Culture. Son objectif est de développer un plan d’ensemble culturel, scientifique, éducatif et touristique autour de cet équipement industriel, unique au monde, et de procéder à sa réalisation.
Combien pouvons-nous, ou nos petits-enfants, apprendre de cette formidable aventure technologique qui a commencé à Differdange en 1896 et qui constitue le départ d’une véritable culture de l’énergie? Tirée de l’oubli par la résurrection d’une gigantesque machine à gaz qui elle aussi, malgré ses dimensions et son poids de 1.100 tonnes s’est fait oublier pendant plus de trente ans, échappant ainsi aux ferrailleurs!
Le point de départ du Projet commence au moment où le grand moteur à gaz Nr. 11 de l’usine de Differdange, est classé monument national par le Ministère de la Culture du Grand-Duché de Luxembourg. La « Groussgasmaschinn » ou GGM 11 développait 11.000 chevaux, en pesant 1.100 tonnes et ses 4 cylindres déplaçaient chacun plus de 3.000 litres. Accouplée à une génératrice, il produisait entre 1940 et 1979 plus de 6.000 KWh d’électricité à partir du gaz de hauts fourneaux, un déchet généré par la combustion du coke dans les hauts-fourneaux.
Mais comment tirer avantage d’un Monument historique situé à l’intérieur d’une usine sidérurgique en fonctionnement ? Et comment assurer l’intérêt continu du grand public pour le Projet et son succès? Ce sont ces questions qui ont guidé l’Association Groussgasmaschinn, créée au moment du Classement, dans la recherche d’un concept.
Son développement s’est fait en plusieurs phases:
•Au départ, en 2007, la préservation de la GGM 11 dans son bâtiment d’origine devait trouver un endroit en dehors de l’usine : la ville de Differdange songeait à ce moment à un terrain communal à Lasauvage.
•Ce concept probablement trop peu ambitieux risquait de perdre le grand public, et de rendre ainsi le coût trop onéreux : c’est pourquoi nous avons été amenés à agrandir la collection vers d’autres équipements ayant eu la même fonction : la production d’énergie, le tout regroupé dans un musée de l’énergie industrielle
•Des études de marché d’autres musées industriels ont fait surgir deux problèmes fondamentaux au niveau de ce genre d’établissement : La difficulté d’intéresser le grand public, et tout particulièrement l’audience féminine, et le phénomène du déjà vu après une première visite. A cela s’ajoute la complexité de compréhension d’une explication scientifique ou technique pour un public non averti. Il fallait donc trouver le moyen d’intéresser le public au sujet proposé, de faire de sa et ses visites une expérience événementielle. Cette approche permettra aux visiteurs de comprendre les phénomènes techniques et scientifiques en les (re)créant à l’intérieur de stations expérimentales : le « hands-on » et le ludique permet au visiteur une compréhension facile de phénomènes scientifiques, autrement complexes. L’expérience des Science Centers aux Etats-Unis, en Asie et en Europe en est la preuve. Ces visites aux Science Centers ont un volet événementiel, souvent en groupe, qui accentue les visites répétitives, propulsant le nombre de visiteurs bien au-delà la centaine de milliers.
•En associant ainsi le concept du Science Center à la collection historique unique du Musée de l’Energie Industrielle, nous pouvons résoudre deux problèmes fondamentaux : La communication avec les visiteurs et l’assurance d’un flux de visiteurs substantiel.
•En outre, comme tous les science centers, le Luxembourg Science Center aura un volet pédagogique d’initiation à la science, contribuant ainsi à inciter les jeunes à considérer des métiers technologiques et scientifiques.
•La dimension sociale est un élément particulièrement important de notre Projet. La réintégration d’anciens sidérurgistes de Schifflange et de Rodange, membres de la CDR est considérée comme un succès. Le savoir-faire de cette équipe ainsi que sa motivation cherchent la pareille, ce qui nous permet aujourd’hui de réfléchir aux moyens de répéter cette expérience avec des jeunes en situation d’échec scolaire.
•Nos liens, relations et accords noués avec les science centers à l’étranger ainsi que le savoir-faire et l’esprit d’innovation de notre équipe nous permettent d’envisager que la majeure partie des stations expérimentales soient construites « in-house », souvent d’après des plans de stations qui ont fait leurs preuves en popularité et intérêt scientifique. Cette approche nous garantit une collection soigneusement sélectionnée, de première qualité et assurée de succès auprès des visiteurs. En outre, cette façon de procéder réduira substantiellement les coûts d’acquisition.
•Enfin, une vaste étude de marché touristique nous permet de croire que le Luxembourg Science Center va être une institution phare en matière de tourisme dans le Sud du pays. Pour une région industrielle, peu visitée par les touristes, l’attraction du Science Center sera d’autant plus intéressante qu’elle est contre-cyclique d’un point de vue météorologique avec les autres activités touristiques, tel que le Parc Merveilleux, le Musée des Mines de Rumelange, le Parc industriel et ferroviaire du Fond-de-Gras, etc.